Le chien et le sport

Un chien sportif est avant tout un athlète

Les modifications physiologiques du chien lors d’un effort physique

Contrairement à l’organisme humain qui tire l’essentiel de son énergie des glucides (sucres), le chien tire l’essentiel de son énergie des lipides (graisses).

Le chien sportif doit donc en consommer en quantité importante. Les lipides apportent au chien 2,25 fois plus d’énergie que les protéines ou les glucides.

Mais les protéines sont aussi indispensables au chien. Dans le cas du chien sportif, elles doivent être hautement assimilables et données en quantité élevée. Leur rôle premier est de construire et réparer les tissus musculaires.

Par contre, l’alimentation du chien sportif doit être pauvre en glucides car les glucides consomment beaucoup d’oxygène.

Les nutriments qui améliorent la circulation du sang et donc l’oxygénation sont recommandés (acide gras omega 3 et vitamine PP).

Penser à maintenir un taux d’hydratation suffisant pendant et après le sport.

La ration doit être de faible volume pour éviter les surcharges et les risques d’accident.

L’activité sportive impacte le squelette du chien d’où l’intérêt des compléments alimentaires (chondroitine et glucosamine).

 

Prévention des accidents et pathologies de l’effort

Le chien a besoin d’échauffement avant l’entrainement et toute compétition.

Ce moment est capital autant sur le plan physique que pour la préparation mentale du chien et la complicité chien-maitre.

Le chien est comme son maitre, il a besoin de bien s’échauffer avant l’effort très violent qu’il fait en entrant sur un terrain d’agility, par exemple.

Il faut s’investir dans la forme physique du chien, travailler le cardiovasculaire mais aussi la souplesse. Pour cela, pensez aux sorties quotidiennes, à pied, en vélo et à des moments de détente.

Dans le cas des chiens d’agility qui font des efforts violents de courte durée, l’entrainement consiste à alterner des phases d’effort brèves et intenses avec des phases de récupération incomplète. L’organisme apprend à récupérer plus rapidement et la masse musculaire augmente.

Pour les chien soumis à des efforts modérés sur du long terme (canicross), l’entrainement consistera plutôt à faire courir ou trotter le chien sur une longue distance en ménageant entre les exercices des périodes de récupération complètes. L’organisme du chien augmente ainsi sa capacité à consommer et utiliser l’oxygène.

Lors de la pratique du canicross, il faut éviter de trop serrer le harnais du chien car sa cage thoracique gonfle pendant la course.

Chez le chien sportif, la pratique de la nage est très intéressante car elle fait énormément travailler les muscles des chiens avec moins de traumatisme que la course et un travail plus difficile pour le chien => la musculature travaille sur un laps de temps réduit. Lorsque l’on court avec son chien, le chien est capable de beaucoup plus que l’humain, donc travail musculaire moindre pour un chien (surtout si l’on ne court pas beaucoup et pas longtemps).

 

Les affections osseuses chez le chien de sport

Chez les chiens de sport, les affections osseuses sont fréquentes. Elles surviennent le plus souvent lors de compétitions ou les contraintes sont extrêmes.

 

Importance de la fatigue musculaire

Les contraintes osseuses chez les chiens de sport sont parfois portées à leur maximum.

La fatigue musculaire s’associe à une augmentation voire à une modification des contraintes sur un os.

Ainsi la non récupération musculaire après un effort peut être considérée comme une condition favorable au développement des pathologies osseuses chez les chiens de sport puisque dans ces conditions les os ne travaillent pas de manière optimale.

 

Les fractures

L’exercice répété provoque des micro-fractures des os.

A l’occasion d’un effort trop violent ou d’efforts trop soutenus en intensité, l’os ne résiste plus aux contraintes qui lui sont imposées.

On distingue
– Les fractures classiques
– Les fractures de fatigue, plus fréquentes chez le chien de sport que les fractures classiques. Elles surviennent à l’occasion d’une accélération ou d’un freinage violent, d’une irrégularité de terrain…

 

Le suivi ostéopathique d’un chien sportif est tout aussi important que le suivi vétérinaire.
Peu de maitres savent que l’ostéopathie se pratique chez les animaux et notamment chez le chien.